« Notre société dénonce beaucoup de violence qu’elle même sécrète à tour de bras. A croire que ce qu’elle veut, c’est une violence qui ne se voit pas : à part quelques cinglés violeurs d’enfants, entre gens civilisés on peut tout se dire, tout se faire, et « ça se passe normalement ».

Ce fantasme sans cesse démenti par les faits recouvre une peur énorme, une peur de sa propre violence, et un refus de la penser, comme si elle n’était que mortifère, alors qu’elle est aussi l’occasion même ou la vie se renouvelle.

Du coup, avant de chercher un « remède » à la « violence » comme si c’était un virus, ne faudrait-il pas la penser comme le moment privilégié où la vie se donne et se brise – et se tue à vouloir changer, sans trouver la passe ? Ne peut-on pas exploiter cette occasion, cette énergie ? Avant de l’étouffer par des « mesures » qui sont souvent une autre violence, souvent plus stérile ?

4ème de couverture de Violence : traversée. Daniel Sibony, Seuil, 1998

 

L’A.P.P.R.V. est une association régie par la loi du 1er juillet 1901 regroupant des professionnels formés à la Psychoboxe et qui constitue un groupe de travail, d’échange et de recherche, qui a pour but de promouvoir, développer, garantir, transmettre, évaluer la Psychoboxe dans le respect de son cadre et de ses champs d’application ; ainsi que de conduire et publier des recherches sur les problématiques de violence.

 

La violence et l’agressivité font partie de la vie, elles sont inhérentes à l’être humain. Elles ne sont pas pathologiques en soit et sont même nécessaires à la vie et au développement autant individuel que social.

Elles peuvent aussi être le témoin d’une destructivité et d’une pulsionnalité menaçant l’équilibre et l’évolution du sujet et du collectif humain.

Face à sa propre violence, celle de son histoire, celle de l’autre, on peut se trouver sidéré, sans possibilités de penser, de bouger, débordé, dépassé, angoissé, tétanisé ou au contraire poussé à agir…

Forces actives, et agissantes elles peuvent nous presser, nous oppresser, nous contraindre intérieurement. Nos capacités de maîtrise et de transformation peuvent s’en trouver dépassées. Entre le mouvement instinctif et la rationalité il n’est pas facile de garder le contact avec l’essentiel et de saisir ce qui nous anime.

Il n’y a pas de solution simple à la violence, par essence multiforme et pluri-factorielle, mais il est possible d’en explorer les effets, les traces, les traumas, les mouvements, les réponses possibles…