Elle fut développée par Richard Hellbrunn dans le but de permettre à une personne, à travers ses gestes, ses affects et ses représentations de remettre en jeu son rapport à la violence dans son corps, sa parole et ses actes.
Elle utilise des combats libres à frappes atténuées effectués dans un cadre formellement défini et sécurisé. Ces combats font apparaître le travail d’une image du corps inconsciente, dont la dynamique est reprise par une parole visant à reconnaître, élaborer, et permettre au sujet de s’engager dans une évolution propre.
Le champ de la psychoboxe est limitrophe de la psychanalyse à laquelle elle emprunte l’essentiel de sa conceptualisation. Elle se réfère explicitement à la psychanalyse dans ses applications en psychothérapie, dont le cadre et les processus limités diffèrent de la cure type.
La psychoboxe connaît des applications :
En psychothérapie, principalement pour des sujets pouvant avoir recours aux actes violents ou pour ceux qui gardent des traces de leur passage dans des situations difficiles voire traumatiques. Mais aussi pour toute personne au prise avec des mouvements internes violents et des questions relatives à son rapport propre à la violence
En formation principalement pour les professionnels confrontés à titre individuel ou collectif à des situations violentes.
Dans le domaine éducatif pour permettre à des jeunes de trouver des repères quant à leurs limites en intégrant leur image du corps.
Elle emprunte sa gestuelle aux sports d’impact, essentiellement à la boxe, don elle se différencient par l’absence d’apprentissage technique et par ses objectifs. La compétition est ici remplacée par la connaissance et par l’ouverture dégagée par son cadre aux affects et à la parole.
Elle est proche en cela du psychodrame analytique dont elle se distingue par le niveau de régression, l’absence de scénario pré-établi, l’acharisme des échanges, le débordement des défenses, l’autorisation du toucher.
Elle est proche aussi de la danse dans la mesure où elle conduit un sujet à s’écouter dans ses mouvements corporels, dans son exploration spatiale, dans ses rythmes, et elle s’en détache par sa rencontre avec une pression extérieure, intersubjective, qui réduit son expression en la finalisant dans un tenir debout, un combat, une garde.